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En guise d’Edito

DEUX MOTS SUR UN « MAL » NÉCESSAIRE

            Comme toujours, il y a des pour et des contre… à peser. Pour ma part, je suis un pro-  professionnel, l’adhésion de mon pays à l’Union Européenne est ma toute récente profession de foi… Ferré à glace sur cette perspective quasi-certitude, je suis un féru de l’intégration européenne, de l’élargissement de l’UE. Malheureusement, il y a, comme toujours (ou presque), quelque(-s) ombre(-s) au tableau…

            Au début, dit-on, ce fut le Verbe… Un V en herbe… Une Victoire en germe, un signe du triomphe apriorique… Car dans les langues latines, européennes s’il en fut, le V est le symbole du triangle sacré… Loin de nous d’accepter la version malveillante de certains athées déclarés, qui prétendent avoir inventé le fil à couper le beurre, lorsqu’ils nous apprennent que ce Ver allait ronger toute l’herbe, que l’herbe n’allait plus pousser sous ses pas (dans le fond, tout pas en avant est une négation de l’autre, du pas passé, donc une sorte de négation de la négation…).

            On dit encore, plus ou moins par malice ou plaisanterie : Au début, ce fut le Mot… Les sceptiques (voire les eurosceptiques), les pessimistes et comp., insinuent que, au fond, il y a un désaccord profond entre nous, le diable et son père… Voire un désaccord grammatical : le Mot s’écrit, prétend-on : le maux, car au début, tout était dans l’Un et l’Un était dans tout… l’Un/le singulier surgissait du multiple, tout en l’englobant, et le tout/le multiple dérivait bien d’un singulier, tout en l’in-formant…

            L’Europe le pensait la première, après avoir connu de très (trop ?!) près le Mâle Zeus, pour le répéter sans cesse, ensuite - probablement : A quelque chose mâle (à toute) heure est bon… Au début, ce fut le Mal (pensez-vous ! elle en voulait tout simplement au Boss de l’Olympe, qu’elle n’écrivait plus Mâle - le mâle suprême), ensuite, après leur (ré-)union, ce fut le Verbe (la victoire à la Zeus sur l’Europe ?!), que d’aucuns muèrent en verre b, ce que des flopées se hâtèrent de prendre pour la quête du Graal…

            Blague en coin, il n’y a pas de fumée sans feu… Même l’Eglise prône la souffrance et le malheur, tout en promettant un avenir passé en Eden, vécu au Paradis… Il y a eu des responsables européens qui avertirent fort sérieusement les pays candidats à l’adhésion à l’UE des coûts de l’intégration : il y a aura une période, plutôt longue, où la pauvreté s’accentuera, les prix des services et facilités devront s’aligner sur ceux européens (mais non pas les salaires…) et ce ne sera qu’au bout d’un long et noir tunnel que l’on verra faiblement trembler une pâle lueur… Certes, elle nous indiquera l’entrée au Paradis européen, mais à quel prix… On pourra dire qu’on a (été) payé pour le savoir… On aura tout vu, tout dit et tout espéré… enfin, tout dépensé comme argent, énergie et jeunesse… Qu’importe… 

            Ce qui nous frappe d’entrée en la matière, c’est qu’on parle, du moins dans le cas de la Roumanie, d’intégration européenne, comme si ce pays faisait partie d’un autre continent, comme s’il n’était pas sur la carte de l’Europe beaucoup avant d’autres Etats à panache et au verbe haut, qui n’existent que depuis peu en tant qu’entités européennes… A feuilleter un peu « le Robert de la langue française », on verra que le verbe correct est réintégrer, comme dans la séquence : réintégrer ses pénates, et le substantif correct est réintégration. Pourquoi a-t-on peur d’appeler les choses par leur nom ? Qui a peur des chats ?! Et pourquoi, à la fin ?

            Peut-être serait-ce à cause du sens inattendu du vocable intégration : du point de vue de la sociologie, c’est une « Phase où les éléments d’origine étrangère sont complètement assimilés au sein de la nation tant au point de vue juridique, que linguistique et culturel, et forment un seul corps social. » Et dire que Sartre jette de l’huile sur le feu, en affirmant que « L’argent est un facteur d’intégration » (in : « Réflexion sur la question juive »).

            Quant au vocable réintégration, il comporte des sens moins connus, peut-être, mais qu’il faudrait connaître quand même : « Réintégration dans la nationalité française. Récupération de la nationalité antérieure à l’aide de procédés plus simples et avec des effets plus complets que la naturalisation réservée aux étrangers ordinaires ». Eh bien, les Roumains ne devraient que récupérer

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