Et maintenant, deux fables de cet auteur, à titre d’exemple :        

             

LE SINGE ET LE SERPENT

 

Un beau jour qu’il se balançait,

Est tombé de l’arbre

L’ chimpanzé.

Portant partout enflures et bosses,

Le v’là d’un coup, qui aux autres, cau(-s-)se :

- Hé vous, les bêtes,

Me voilà  h o m m e !

Toutefois, dès qu’il vit un serpent,

Il regagna l’arbre,

Son  h o m e…

 

 

L’ÂNE ET L’ÉTALON

 

Hi han, hi et hi, hi han

Tant bien que mal, vaille que… vaut ( !),

L’âne fut bombardé, un jour d’antan,

Ministre secrétaire des chevaux.

(Il avait un oncle au Cirque de la Treille –

Son numéro n’avait pas son pareil.)

Et lorsque ce fut écrit

Que d’en haut vînt l’inspection,

(S’pointa, à la vitesse du cri,

En personne : l’Premier Lion),

Il fit sortir des rangs, pour le contrôle,

Un cheval superbe, qui joue son rôle :

- Visez-moi ce cheval :

Il est génial !

Quel étalon !

Comme jaillissent

Etincelles de sous ses talons…

Regardez-moi donc cette croupe d’exception !

En grognant comme un robot,

Le Premier Lion ouvre l’museau :

-         Allez, c’est Dieu vrai qu’il me fascine, lui, 

Mais je veux l’entendre qui hennit !

- T’as entendu ? Vas-y donc, profane !

D’un coup, on entendit braire un âne…

Et l’on trouve, sans penser à mal,

Entre les ligne, une juste MORALE :

A de tristes braiments l’on se condamne,

Quand les chevaux ont pour chef un âne…