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SUR LA CÈNE EN PIERRE

du Poète G T POPESCU

 

 

La révélation est-elle encore possible ? Lorsqu’elle se produit entre les  plis en pierre du Temple de la Poésie, sous les yeux extrêmements attentifs – c’est ce qui frappe d’entrée de jeu chez  G T POPESCU - les yeux de celui-même qui officie la magie de l’incarnation en poème.

En tant que traducteur, nous avons eu le devoir sacré, avec délices assumé, de traduire des poètes illustres: Mihai Eminescu, Tudor Arghezi, George Bacovia, Lucian Blaga, Ion Barbu et d’autres. Cela va de soi que ceux-ci ne pouvaient plus constituer une révélation pour nous – ce fut à l’âge du premier contact avec la poésie, grâce aux lectures scolaires parfois imposées, d’autres fois, librement choisies (c’était déjà une gymnastique de l’esprit, c’était tout un...).

La première révélation nous fut procurée lors d’avoir traduit Horia ZILIERU, plus exactement son volume Les Muses de l’Amour, parue, dans notre traduction, aux éditions Géneze, à Galati. Une poésie autant agréable à la lecture de l’oeil et de l’ouïe, que difficile pour le traducteur – je pensais à l’époque qu’il n’y avait rien de plus beau et de plus difficile que la poésie de ce Poète. Puis, il me fut donné de découvrir Paul SÂN-PETRU, dont j’ai traduit le recueil Cette course au tranchant de la foudre, un livre d’exception, qui m’a fait comprendre que son auteur était un des grands poètes roumains d’à présent. Des vers plus courts, une rime extrêmement douce, bien que la métaphysique présente dans ces vers soulève de gros problèmes au traducteur. 

Et comme toutes les bonnes choses sont trois, il en est probablement des poètes aussi. Il fallait donc que j’aie le privilège, le plaisir extrêmement honorant pour moi, de connaître un beau jour le Maître G T POPESCU, dans les veines de qui coule de la poésie à 20 000 Volts, que seule la pierre peut embrasser sans redouter l’incandescence, ou d’être calcinée...

Eh bien, G T POPESCU a arrêté son choix sur la pierre, à l’instar de Brâncusi, dont il se revendique, dans notre opinion, par ces fins traits, pieusement exploités par ce constructeur de véritables cathédrales de mots. Conscient de ce que la seule pierre demeurera – ne fût-ce que pour la bonne raison qu’elle est à l’opposé du sable, de l’éphémère – le poète sculpte ses vers en pierre, en polissant son corps d’ouvrier (apprenti dans un premier temps), afin d’avoir accès à l’élévation de l’esprit dans les zones éthérées du Bien et du Beau, la triade étant couronnée par la Poésie.

Au commencement, ce fut le Verbe et, des recueils de notre Poète – de vraies Bibles pour les apprentis futurs – on peut conclure que, ensuite, ce furent les vers et la Poésie; quelle autre meilleure mission pourrait le Créateur de tout ce qui est, donner au verbe/mot ? Néanmoins, G T POPESCU ne reprend pas de lieux communs, n’emprunte pas de sentiers battus, mais il paraît tenir le discours-même de la poésie, en lui donnant, par là-même, la bénédiction. La magie de son vers (si proche homophoniquement du verbe...) réside dans la magie des rituels qu’il officie au sein de la pierre. Dans son temple, il se peut bien qu’il n’y ait point d’icônes, ni de superbes statues comme chez les Occidentaux, mais... des poèmes, devant lesquels on peut prier et se signer sans craindre de commettre le moindre péché!

Notre Architecte poète (ou, mieux: notre Poète architecte – de l’architexte à l’archétype il n’y a qu’un pas!), bâtit dans le durable, rend durables - de la plus poétique manière possible -  des édifices de mots, lesquels ne s’écrouleront jamais, parce que le verbe,

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