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les mots en subtiles images et leur faire dire non point ce qu’ils voudraient nous dire mais ce que le poète entend bien leur faire dire.

 

Le poète doit jouer avec les mots et se jouer des mots comme le peintre joue avec les couleurs et le sculpteur avec les formes.

 

« Images, analogies, correspondances, feront donc appel aux ressources cachées des mots, à leur halo »,

 

voilà ce qu’écrivait Stéphane Mallarmé, chef de file des symbolistes et annonciateur du surréalisme, de ce surréalisme qu’il nous faut bien considérer comme étant le point de rencontre ultime entre la poésie et l’ésotérisme, l’ésotérisme véritable, celui des transmutations, celui qui nous enseigne que, contrairement aux idées reçues, le monde d’ici-bas est celui des chimères et qu’il en existe un autre qui se cache en nous-mêmes et qui est le monde réel.

 

 

Depuis Orphée, depuis Homère, depuis Platon, depuis toujours, la poésie et l’ésotérisme ont eu de nombreux rendez-vous et ont vécu ensemble de non moins nombreuses aventures, plus ou moins bien réussies, certaines sans histoires, d’autres sans lendemains.

 

 

Mais la rencontre de l’ésotérisme avec le surréalisme a tout d’une grande passion de caractère charnel.

 

 

Charnel et alchimique !

 

 

Et je n’invente rien en parlant d’alchimie. Je ne fais que feuilleter le « Second Manifeste du Surréalisme » d’André Breton qui, en 1929, écrivait :

 

 

« Alchimie du verbe : ces mots qu’on va répétant un peu au hasard aujourd'hui demandent à être pris au pied de la lettre… Tout se passe à notre époque comme si quelques hommes venaient d’être mis en possession, par des voies surnaturelles, d’un recueil singulier dû à la collaboration de Rimbaud, de Lautréamont et de quelques autres et qu’une voix leur eût dit, comme jadis à Nicolas Flamel (philosophe et alchimiste du XIVe siècle) : Regardez bien ce livre, vous n’y comprenez rien, ni vous, ni beaucoup d’autres ; mais vous y verrez un jour ce que nul ne saurait y voir ».

 

 

Et, plus loin, précisant sa pensée, le même Breton poursuit :

 

 

« Je demande qu’on veuille bien observer que les recherches surréalistes présentent avec les recherches alchimiques une remarquable analogie de but : la pierre philosophale n’est rien d’autre que ce qui devrait permettre à l’imagination de l’homme de prendre sur toutes choses une revanche éclatante ».

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