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ÉSOTÉRISME ET POÉSIE

 

 

 

Tout le monde connaît la poésie et il n’est nul besoin d’en rappeler la définition. En revanche, il n’en va pas de même pour « l’ésotérisme » dont l’évocation peut donner lieu à un certain nombre de malentendus. Je dois donc préciser ce que j’entends par cette notion dans le contexte de cet article.

 

L’ésotérisme est tout bonnement l’étude des traditions religieuses et spirituelles dans leurs origines, leurs messages et leurs finalités humanistes. Les ésotéristes (ou ésotériciens) recherchent les enseignements cachés qui se lisent entre les lignes des « livres sacrés » et dans les symboles et allégories derrière lesquels se dissimulent les mystères sur la vie et ses devenirs. Ces recherches, de nature intellectuelle et rationnelle, n’ont rien à voir avec les déviations lucratives opérées par certains saltimbanques de foire ou autres soi-disant gourous qui sévissent dans les sectes en poursuivant des buts tout à fait opposés à l’esprit initiatique de l’ésotérisme.

 

Nombreux sont les poètes qui, à toutes les époques, ont abordé aux rivages de l’ésotérisme et caché quelques enseignements secrets et sacrés dans le fil harmonieux de leurs quatrains. J’en ai, pour ma part, rencontré beaucoup mais, dans un article nécessairement limité en volume, je ne saurai les citer et les présenter tous.

 

 

Dans l’Antiquité, ne trouve-t-on pas plein de poésie dans les récits mythologiques grecs de même qu’on peut dire que la « Genèse », premier livre de l’Ancien Testament, est un conte poétique qui recèle une explication allégorique de la création du monde et du genre humain. Cette création ex nihilo en six jours est-elle si éloignée du « big bang » des hypothèses scientifiques sur la création de l’univers ? Au Moyen Âge, les troubadours du pays d’oc et les trouvères du pays d’oil, outre le fait qu’ils assénaient moultes critiques ironiques à la figure des puissants (tels des précurseurs de nos modernes chansonniers), transmettaient en poèmes et chansons, à priori innocentes, les enseignements des gnostiques, des alchimistes, des cabalistes, des cathares, etc., en un temps où tous les ésotéristes étaient réputés hérétiques par la puissance séculaire de l’Église et livrés au bûcher.

 

Parmi les nombreux symboles qui sont autant d’ouvertures discrètes vers les mystères de la vie et de son corollaire qu’est la mort, la rose occupe une place de choix. Fleur hérétique dont les docteurs en orthodoxie religieuse n’ont retenu que les épines sans voir à chaque aurore s’épanouir ses cinq pétales, on la trouve dans les armes de Luther, le Réformateur, et elle devient au début du XVIIe siècle, en s’associant à la croix, autre grand symbole bien antérieur au christianisme et au martyre de Jésus, l’emblème d’un grand mouvement ésotérique connu sous le nom de « Rose+Croix ».

 

« Mignonne, allons voir si la rose qui, ce matin, est éclose », dira le poète Ronsard, un des premiers fleurons de notre belle poésie. On peut de demander si ce poète, bien qu’il vécût au siècle précédant celui de la Rose+Croix, mais qui ne pouvait ignorer le symbolisme déjà véhiculé par cette fleur, ne cherchait qu’à entraîner sa mignonne dans une roseraie aux fins

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