des chroniques élogieuses signées par des grands noms de la critique actuelle: Jacques CHARPENTREAU, Georges SEDIR, Roland le Cordier, Maurice COQUIAUD et d’autres, nous pensons avoir eu nos raisons d’accepter ce pari avec nous-même et avec l’oeuvre de G T POPESCU. Combien notre réussite fut grande (si elle le fut...), ce seront les lecteurs et, certes, les critiques de poésie de France et de la Fracophonie, qui le diront.

Nous espérons franchement avoir la joie et le plaisir de traduire encore d’autres recueils de ce Poète (la majuscule parle à elle seule de l’estime que nous lui portons), mais, pour le moment, il nous faut exprimer – sincèrement – l’étonnement, douloureux cette fois-ci, devant l’inexpliquable silence et abstention dont jouit G T POPESCU, devant une presse qui n’est pas à la hauteur de sa valeur en Roumanie. Peut-être en sera-t-il tout autrement de sa réception en Francophonie, ce que nous lui souhaitons vivement (en fait, nous en sommes déjà sûr et certain...).

 

 

Constantin FROSIN

 

 

 

Quelques poèmes du Poète G T POPESCU

 

XX

 

Retiré pour des raisons de simple vanité

et débauche, je me mets à l’abri,

tout en respectant scrupuleusement les bienséances.

 

A moitié creusé et bâti à même le bord du fleuve –

se tient là un taudis en roseau – ma demeure,

et il y persiste encore, comme par le passé,

l’enivrant arôme des coings.

 

Dans l’oeil magique d’une nappe d’eau, à proximité d’ici,

à moitié gelé ou tout comme, arriva l’an dernier

un cygne unique

Etrange, pour le moins étrange

vu l’inimitié de ces parages.

 

Resté bientôt coi, envahi

par une sainte inquiétude,

dans un majestueux élancement,

au bout de plusieurs tentatives -

il s’envola.

 

Englouti par les brumes nocturnes.

Depuis ce moment-là, il manque quelque chose

à toute ma solitude.

Je dis cela et  me lave d’eau bien fraîche

tous les matins, sans discontinuer.