CRISTAL

 

J’essaie de m’endormir en couvrant mes yeux,

Mais, pour la paupière, ils sont trop forts.

Je vois le rayon rougi par l’artère

Et une intime obscurité aux abords.

 

Quand je veux que le sommeil saisisse mon ouïe,

D’un coup, il tinte d’un son menu, éloigné

Les systèmes galactiques nichant dans les choses

Parmi le silence au nom erroné.

 

L’on peut dire qu’en sommeil-même, est étoilée

Cette voûte recouverte et tellement triomphale ;

Les alentours remontent, gravissent l’extérieur

A destination du grandiose cristal ;

 

Mais, tout près ou loin, il y a une salée

Frontière aquatique. Moi-même, salée frontière ;

Je reste béant devant la longueur du chemin

Séparant mon propre cristal d’avec la Mer.

 

 

SÉISME

 

Je dormais en ancêtre du grandiose rien…

Quand j’ai su que les mots, tu les agençais,

Que tu pouvais œuvrer sur leur modèle,

M’en étant souvenu, je t’ai imploré ;

 

Je savais ton prix, des plus essentiel –

Ton esprit, en chante les louanges ma confiance ;

Les superbes paroles que tu prononçais

Traversaient les miroirs, remplissant l’ambiance.

 

D’un coup, je commençai à avoir peur

Du cercle effondré tout à l’heure, car frivole,

Ayant vu dans le ciel, comme sur la terre

Paroles étranglées par autant de paroles…

 

 

N. B.  Au mois de Mars cette année, le Maître Paul SÂN-PETRU aura ses 70 ans. Bon Anniversaire, Cher Maître et Ami, Longue vie et plein de beaux Poèmes !