Du plus profond des âges

 

 

La vie est sans pitié ; nous galérons en chœur,

Essayant de garder la tête hors de l'eau,

Parfois une main tendue vient nous tenir à flot,

La vie devient alors une onde de douceur.

 

Éphémère douceur qu'il faut alors goûter,

Sachons la savourer tant qu'elle coule en nous.

Éphémère douceur qu'il faut alors garder,

Elle est fragile, enfermons-la comme un bijou.

 

La vie est dure aux pauvres gens, elle est amère

D'autant que pour les plus chanceux, elle est amène,

Car toutes les sociétés ont leur faiblesse

Et le peuple toujours, partout, on le délaisse.

 

Bien des philosophes, des politiciens,

Dans leurs repaires douillets dont rien ne s'échappe

Ont émis moult théories ; aucune ne tient.

La réalité, totalement, leur échappe.

 

Nous qui rêvons toujours d'un grand monde sans rage,

Un vent qui vient de loin nous fait vivre aujourd'hui :

Il se nomme l'Espoir, et monte dans la nuit

Un chant mélodieux du plus profond des âges.