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DES ANGES ET DES COULEURS…
Nous avons lu avec délices le nouveau livre de notre Grand Ami napolitain Roberto PASANISI : GLI ANGELI (Les Anges). Et force nous est d’avouer notre étonnement – certes, agréable, car motivé – devant cette belle réussite ! Bon écrivain ne saurait mentir, c’est vrai, mais le saut - sans filet - osé par ce grand Poète dans le domaine de la prose, est une prouesse assez rare, couronné de succès dans son cas. Ce Professeur d’Université (très apprécié en Roumanie, où il enseigne depuis pas mal d’années, comme Visiting Professor), ce Directeur d’un Institut Italien de la Culture, ce Directeur d’une fameuse et très élaborée revue littéraire : NUOVE LETTERE, est toujours en quête du nouveau, ou de son vrai soi… Ou du nouveau-né qui pourrait s’incarner à partir de lui… ou des essences cachées au fond de nous-mêmes, et qu’il nous incombe de mettre à jour… Ne fût-ce que dans le champ des lettres, il s’en invente toujours des genres et des tentatives - toujours autant de coups de maître et d’exploits… Et il faut dire qu’il sait comment s’y prendre ! En vrai Maître de la prose, il en impose déjà par sa possession des moyens et procédés spécifiques de ce genre, et nous offre une sorte de prose filmique, une sorte de scénario qu’il déroule de main de maître devant nos yeux : il cherche presque à nous en faire accroire, laissant l’impression de tenir à la main non pas une plume (génériquement parlant…), mais bien une caméra qu’il promène le long de son propre miroir, que ce soit son âme, son esprit, son alter ego, ses idéaux, rêves ou angoisses. Il a choisi d’écrire sur lui-même, de filmer/enregistrer ses émois, ses douleurs, ses aspirations, ses craintes, ses désirs (il se psychanalyse parfois outre mesure, en nous révélant l’irrévélé…) et, pour ce faire, il change toujours de plans et de dimensions – il voit les choses en grand, il vise haut, parfois même à devenir un ange, pour rejoindre l’Ange… Celui qui fut sa mère, dont la mort lui a coupé ses propres ailes, lui a fait perdre contenance, jusqu’au Nord, parfois… Et pour refaire surface, il se mue en metteur en scène, en protagoniste, en caméraman, en scénariste, etc. Et pendant qu’on y est à parler de globalisation ou mondialisation, il délocalise son intrigue, comme pour permettre le vol – si vol il y a (et dans quel sens…), comme pour déblayer le terrain en vue de l’arrivée de l’Ange. Le voyage est, certes, initiatique, les plans sont interchangeables, les dimensions sont toujours manipulées aisément (comme si de rien n’était !), tout est là pour fausser les pistes et poser des colles au lecteur dérouté et envoûté à la fois. Il y a superposition de plans, de réalités, il y a confusion et embarras permanents dans lesquels il plonge son lecteur, mais avec quel charme pour ce dernier… Paru peu après la charnière des siècles (et des millénaires), son livre vient comme pour illustrer l’idée selon laquelle « … à la consommation des siècles, les anges sortiront et sépareront les méchants d’avec les justes ». Par un renversement des axes et des pôles, cette fois-ci, l’Ange sort de scène, et c’est à l’Auteur (Habitant des Hauteurs) de séparer le bon d’avec le mauvais, le grain d’avec l’ivraie… Au fond, à partir de l’étymologie de ce mot : angelus en latin et aggelos en grec, l’on pourrait interpréter le titre de ce livre comme : « Les messagers » ou, en usant de la synecdoque, l’on pourrait mettre « Les messages ». |
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